Je me souviens très bien de ce jour.

Ce moment où j’ai réalisé que je ne manquais pas de volonté. Que je n’étais pas paresseuse. Que je n’étais pas “cassée”.

J’étais simplement épuisée.

Et mon corps essayait de me le dire depuis longtemps mais je n’ai pas voulu l’écouter!

Pas par manque de connaissance du corps, mais par « honte » de penser que je n’avais pas assurer les différents rôles de la vie que j’avais à l’époque….

En bref, l’ego, les fausses croyances, mes wasswass, le manque d’estime, la baisse de foi,….tout ce joyeux mélange avait eu raison de moi et je n’ai pas su me préserver en écoutant les signes qui étaient pourtant plus que clair!

Ce que je ne comprenais pas à l’époque

Je me disais : “Allez, secoue-toi. Sois plus organisée. Sois plus positive.”

J’essayais de faire mieux.

Je refusais de m’écouter et continuer de nourrir ma frustration.

Mais plus j’essayais, plus je me sentais lourde.

Mon esprit voulait avancer, mais mon corps, lui, tirait le frein.

Je croyais que c’était un manque de discipline.

En réalité, c’était mon système nerveux qui n’en pouvait plus.

Il n’était pas “contre moi”,il me protégeait.

Mais je ne savais (voulais) pas l’écouter.

Quand ton corps ne suit plus, ce n’est pas une question de volonté

Quand le système nerveux reste trop longtemps dans l’alerte ( le stress, la peur, la pression) il finit par s’épuiser.

Alors, pour te préserver, il t’envoie un message clair : stop.

Ce “stop” peut prendre différentes formes :

  • tu n’as plus d’énergie pour rien,
  • tu procrastines,
  • tu oublies,
  • tu perds le goût de ce que tu aimais,
  • tu as des douleurs, des tensions, ou juste une fatigue qui colle à la peau.

Et comme tu ne comprends pas ce qu’il se passe, tu culpabilises.

Tu penses que tu fais mal les choses. (Big up culpabilité à cette époque on était BFF)

Mais en réalité… ton corps fait exactement ce qu’il doit faire : te ralentir pour survivre.

Le jour du déclic

Le déclic est venu le jour où j’ai compris que mon corps ne me trahissait pas.

Il essayait de me sauver. Et plus je le forçais à “tenir”, plus il s’enfonçait.

J’ai cessé de lutter.

J’ai commencé à écouter.

Et là, tout a changé.

Je me suis rendu compte que ce que j’appelais “paresse” était un signe d’épuisement nerveux.

Que ce que j’appelais “manque de motivation” était un système en survie.

Et que la seule chose dont j’avais besoin… c’était de sécurité, pas de performance.

Pour une perfectionniste dans le mental (qui se soigne lol) cette réalité a été une belle claque mais aussi un retour à plus de sens, de valeur, et de simplicité….Alhamdolilah.

Retrouver la sécurité intérieure

La sécurité, ce n’est pas un concept mental.

C’est une sensation dans ton corps.

Une respiration qui s’ouvre.

Des muscles qui se détendent.

Un cœur qui bat sans s’emballer.

Ce retour à la sécurité, il se construit par petites touches :

~ Respirer lentement, comme si tu laissais ton corps se rappeler que tu n’es plus en danger.

~ Te poser la main sur la poitrine, et faire du Dhikr….

~ Bouger en conscience, marcher, t’étirer, sans performance.

Faire une chose à la fois, avec attention.

(Compliqué au départ….mais tellement génial quand tu commences à en faire une hygiène de vie)

Ce sont des gestes simples, mais puissants.

Parce qu’ils parlent le langage du système nerveux.

Ce que j’aimerais que tu retiennes

Tu n’as rien à réparer.

Tu n’as pas besoin d’être plus disciplinée, plus forte ou plus zen.

Tu as juste besoin de rétablir la sécurité à l’intérieur de toi.

De comprendre que ton corps ne te bloque pas, il te protège.

Et que quand tu apprends à l’écouter, tout ton monde intérieur se réorganise.

Et si ton corps devenait enfin ton allié ?

Ce travail, c’est celui que j’accompagne chaque jour : aider les femmes à sortir du mode survie, à comprendre leurs réactions, et à retrouver cette sensation rare mais tellement apaisante :

être bien dans son propre corps.

Tu ne manques pas de volonté.

Tu manques de sécurité.

Et c’est exactement là qu’on peut commencer ensemble.

Alors…Bismillah!